LE MODÉLISME RADIOCOMMANDE
technique - la radioCOMMANDE

les modes de transmission :

AM, FM, FHSS...

petit préambule :

Je regarde ce document sous ma culture radioamateur. Elle ne reflètera pas forcément l'usage radiocommande.
Elle aura le mérite d'éclaircir quelques notions sur la transmission.
Pour le reste, je vous laisse extrapoler dans la rubrique RadioHam...

 

Les technologies de transmission :

Les réseaux locaux radioélectriques utilisent des ondes radio ou infrarouges afin de transmettre des données. La technique utilisée à l'origine pour les transmissions radio est appelé transmission en bande étroite, elle consiste à passer les différentes communications sur des canaux différents. Les transmissions radio sont toutefois soumises à de nombreuses contraintes rendant ce type de transmission non suffisantes. Ces contraintes sont notamment :

Le partage de la bande passante entre les différentes stations présentes dans une même cellule.
La propagation par des chemins multiples d'une onde radio. Un onde radio peut en effet se propager dans différentes direction et éventuellement être réfléchie ou réfractés par des objets de l'environnement physique, si bien qu'un récepteur peut être amené recevoir à quelques instants d'intervalles deux mêmes informations ayant emprunté des cheminements différents par réflexions successives.

La couche physique de la norme 802.11 définit ainsi initialement plusieurs techniques de transmission permettant de limiter les problèmes dûs aux interférences :

La technique de l'étalement de spectre à saut de fréquence,
La technique de l'étalement de spectre à séquence directe,
La technologie infrarouge.

 

la technique à bande étroite :

La technique à bande étroite (narrow band) consiste à utiliser une fréquence radio spécifique pour la transmission et la réception de données. La bande de fréquence utilisée doit être aussi petite que possible afin de limiter les interférences sur les bandes adjacentes.


La modulation BF :

Le circuit HF reçoit un signal unique, multiplexage des signaux de chaque voie. Ce multiplexage est soit analogique et standard (signal PPM), soit numérique et propriétaire appelé PCM sur les radios métriques et non nommé le plus souvent en bande centimétrique (les seuls multiplex définis par « reverse engineering » en 2,4 GHz sont le multiplex DSM2 de SPEKTRUM et les multiplex FASST et S-BUS de Robbe/ FUTABA).


La modulation PPM ( Pulse Position Modulation) :

Ce codage, le premier codage proportionnel, date du milieu des années 1960, un peu avant que Phil Kraft (modéliste et fabricant américain d'ensembles RC) qui nous a quitté en avril 2006 ne devienne champion du monde d’acrobatie aérienne à Ajaccio en 1967 avec son fameux Kwick Fli III (que Graupner a remis à son catalogue 40 ans après). Ce codage, le seul standard ouvert est décrit au chapitre « Le système de radiocommande » et présenté sur la figure 1 ci-après.


Figure 1 : PPM multiplex et démultiplexé

Ce système a mis de nombreuses années avant que les valeurs de temps se soient standardisées et que les matériels (émetteur, récepteur et servos) deviennent interchangeables. Malheureusement, les radios à ondes métriques utilisant ce standard ne sont plus en vente.

Décodage et conséquences

Pour décoder ce multiplex, on a longtemps utilisé des bascules logiques en cascade, une bascule affectée à chaque voie (registres à décalage). La figure 1 montre par exemple la voie 1 décodée par une bascule ; c’est le signal envoyé au servo correspondant.

Une bascule d’une voie passe à 1 lorsque la précédente repasse à zéro et revient à zéro au premier front montant suivant du signal multiplexé. Un parasite radio est une impulsion supplémentaire ajoutée au flot d’impulsions qui coupe le signal d’une voie en deux. Le signal de la voie coupée est alors vu par les bascules comme ceux fortement raccourcis de deux voies successives et les signaux des voies suivantes sont décalés d’un cran. La conséquence matérielle est deux servos de voies successives envoyés en butée ; c’est le top radio violent que nombre de modélistes « anciens » ont subi un jour ou l’autre.

Un parasite sur un cordon de servo produit le même effet, car il peut enclencher prématurément le passage à 1 de la bascule de la voie suivante. Ce système est donc très sensible aux parasites, mêmes minimes. On peut même dire trop, ce qui a conduit il y a bien longtemps à l’invention du codage numérique PCM. Toutefois le passage du décodage « bête » par des bascules au décodage « intelligent » par microcontrôleur a tardivement résolu le problème des parasites et réhabilité le codage PPM avec sa disparition définitive vers 2011.


Le codage PCM (Pulse Code Modulation)

Le codage PCM adopté dès la diffusion des microcontrôleurs bon marché s’est répandu dans les équipements haut de gamme à partir des années 1980. Contrairement au PPM, en PCM il n’y a pas de standard, et certains fabricants ont même eu plusieurs formats en fonction du modèle d’émetteur... Impossible donc de choisir son récepteur en fonction de l’aéromodèle avec ce principe, ce qui est un handicap, surtout lorsqu’on a besoin d’un récepteur très compact et léger. Bien que ce codage soit aujourd’hui abandonné, son étude reste intéressante car il utilise en grande partie les mêmes concepts que les protocoles modernes propriétaires utilisés en 2,4 GHz.

Principe général

Le PCM s’appuie sur les principes des communications dans les réseaux de données des années 1970. Les principes généraux sont les suivants :

Les informations (ici la position des manches de commande de chaque voie) sont traduites en nombres binaires transmis bit à bit sous forme de succession de 1 (niveau haut) et 0 (niveau bas). En ce qui nous concerne, les quatre voies principales sont transmises en général sous forme de nombres de 10 bits (1024 valeurs distinctes, soit une résolution de 0,1%) ; le codage des voies auxiliaires restant lui très variable.
Ces informations sont ensuite codées de façon qu’il ne puisse pas y avoir de longues successions de 1 ou de 0, car le récepteur ne saurait plus à quel instant exact commence ou finit un bit (synchronisation bit). Il existe de nombreuses méthodes pour garantir cette synchronisation bit. La méthode la plus souvent retenue est le codage 4 vers 5 qui consiste à remplacer chaque séquence de 4 bits (16 valeurs) en une séquence de 5 bits (32 valeurs possibles). Ainsi, il est possible de n’utiliser que des séquences avec des changements d’état adéquats, et même d’utiliser les séquences inutilisées pour le codage de nombres à d’autres fins, comme par exemple la synchronisation trame.
Comme il faut savoir ou est le début d’une trame dans le flot continu de bits, on ajoute un entête identifiable de façon certaine (SY dans les figures). Dans le codage 4 vers 5, il suffit d’utiliser une suite de 10 bits qui ne correspond à aucun des codes de traduction du binaire utilisé. C’est la synchronisation trame : séquence unique de 10 bits dans l’exemple qui suit.
Comme il y a toujours risque de parasitage, il faut vérifier que chaque trame est juste en ajoutant un code redondant de vérification (CS dans les figures). La séquence est calculée à l’émission et ajoutée en fin de trame. Elle est recalculée à la réception et comparée à celle transmise. En cas de concordance on accepte les données, dans le cas contraire on les rejette. En RC, le rejet d’une trame signifie que l’on conserve et envoie aux servos la valeur précédente (mode "hold"). Il y a de nombreuses méthodes de construction d’un code de redondance. Celle retenue le plus souvent dans nos systèmes est très simple, c’est la somme de contrôle (Check Sum en anglais). Le principe consiste à ajouter tous les nombres de la trame et de retenir les derniers bits de cette somme comme valeur de contrôle.

On remarquera que les codages PCM étaient propriétaires et que seules des bribes d’informations sur les codes utilisés par les constructeurs ont été divulguées. Les informations glanées ça et là ont permis de reconstituer approximativement un codage JR et un codage FUTABA ci-après :

Les règles respectées par tous les fabricants sont les suivantes :

Durée d’un bit = 300 µs, ce qui permet de transmettre 60 bits en 20 ms, valeur trop faible pour transmettre les 4 à 9 voies d’une radio classique. Il faut donc trouver des astuces pour diminuer le nombre de bits à transmettre, c’est ce qu’on appelle la compression des données.
Ajout du CS sur des fragments de trame. Traditionnellement, la séquence de test se trouve en fin de trame, ce qui induit un temps de latence, car on ne peut vérifier et donc prendre en compte les valeurs qu’après le test du CS et donc qu’après avoir reçu le dernier bit de la trame. Pour nous, il y aurait donc un retard de 20 ms ou plus. Pour diminuer ce retard qui n’existe pas dans le cas de la transmission PPM, on ajoute plusieurs sommes de contrôle dans la trame, ce qui permet d’accepter des trames partielles et donc diminuer ce temps de latence qui handicape le système.

Approximation du format SPCM JR

A priori, SPCM transmettait les voies 2 à 4 toutes les 21 ms, mais la voie 1 de gaz une fois sur deux seulement. L’autre fois sur deux, la voie 1 était remplacée par une des voies auxiliaires (voir figure 2). La somme de contrôle était ajoutée toutes des deux voies et était codée sur 4 bits ; le temps de latence minimum était donc de 10,5 ms.


Figure 2 : Trame JR SPCM

Avec ce principe il suffit de transmettre : 10 (sync) + 50 (4 voies) + 10 (CS) = 70 bits par trame. Le temps de latence introduit est de 10,5 ms dans le meilleur cas, mais peut atteindre 31,5 ms lorsque le module HF fonctionne avec une trame PPM qu’il doit être vérifiée avant de commencer l’émission.

Approximation du format PCM-1024 FUTABA

La société FUTABA utilisait un principe plus compliqué, car elle transmettait a priori une séquence de 5 voies avec un seul CS toutes les 16 ms environ. Le temps de latence était donc ici d'environ 16 ms. La trame, elle, durait 33 ms car elle comprenait deux séquences de voies (voir figure 3).

Pour transmettre 5 voies en si peu de temps, FUTABA comprime les 4 voies principales en ne transmettant la valeur complète d’une seule voie à chaque fois (à tour de rôle). Pour les autres voies, seuls 6 bits représentant la variation depuis la trame précédente sont transmis. Ainsi, en transmettant les voies auxiliaires à tour de rôle sur 8 bits, 10 + 6 + 6 + 6 + 8 = 36 bits (avant encodage) suffisent pour transmettre toutes les voies.


Figure 3 : Trame FUTABA PCM-1024

Avec ce principe il faut transmettre : 10 (sync) + 45*2 (5 voies) + 5*2 (CS) = 110 bits par trame.

Coté réception, ce principe fournit des impulsions pour les servos toutes les 16,5 ms, période qu’acceptent la majorité des servos, mais pas tous. Le temps de latence introduit est de 16,5 ms dans le meilleur cas, mais peut atteindre 33 ms lorsque le module HF fonctionne avec une trame PPM à période de 16,5 ms qu’il doit être vérifiée avant de commencer l’émission. De plus, dans le cas d’une trame parasitée, il faut attendre quatre trames avant de récupérer les informations de toutes les voies.

Décodage et conséquences

Le codage PCM présente un avantage majeur par rapport au PPM : les valeurs parasitées sont détectées, ignorées et remplacées par la dernière valeur fiable connue (mode "hold"), ce qui rend le système beaucoup plus résistant aux perturbations. L’effet des perturbations ne sera visible que si elles durent plusieurs dixièmes de secondes au moins, et même dans ce cas la, le mode « fail safe » (utilisation de valeurs prédéfinies pour les voies) permettra de limiter significativement l’effet des perturbations.

Le codage PCM avait toutefois aussi quelques inconvénients :

les récepteurs étaient propriétaires,
un temps de latence de 10 à 33 ms appelé « délai de transmission » affectait la transmission,
en cas de désynchronisation par de gros parasites, la resynchronisation prenait nettement plus de temps qu’en PPM.

 

les techniques d'étalement de spectre :

La norme IEEE 802.11 propose deux techniques de modulation de fréquence pour la transmission de données issues des technologies militaires. Ces techniques, appelées étalement de spectre (en anglais spread spectrum) consistent à utiliser une bande de fréquence large pour transmettre des données à faible puissance. On distingue deux techniques d'étalement de spectre :

La technique de l'étalement de spectre à saut de fréquence,
La technique de l'étalement de spectre à séquence directe

 

la technique de saut de fréquence :

La technique FHSS (Frequency Hopping Spread Spectrum, en français étalement de spectre par saut de fréquence ou étalement de spectre par évasion de fréquence) consiste à découper la large bande de fréquence en un minimum de 75 canaux (hops ou sauts d'une largeur de 1MHz), puis de transmettre en utilisant une combinaison de canaux connue de toutes les stations de la cellule. Dans la norme 802.11, la bande de fréquence 2.4 - 2.4835 GHz permet de créer 79 canaux de 1 MHz. La transmission se fait ainsi en émettant successivement sur un canal puis sur un autre pendant une courte période de temps (d'environ 400 ms), ce qui permet à un instant donné de transmettre un signal plus facilement reconnaissable sur une fréquence donnée.

L'étalement de spectre par saut de fréquence a originalement été conçu dans un but militaire afin d'empêcher l'écoute des transmissions radio. En effet, une station ne connaissant pas la combinaison de fréquence à utiliser ne pouvait pas écouter la communication car il lui était impossible dans le temps imparti de localiser la fréquence sur laquelle le signal était émis puis de chercher la nouvelle fréquence.

Aujourd'hui les réseaux locaux utilisant cette technologie sont standards ce qui signifie que la séquence de fréquences utilisées est connue de tous, l'étalement de spectre par saut de fréquence n'assure donc plus cette fonction de sécurisation des échanges. En contrepartie, le FHSS est désormais utilisé dans le standard 802.11 de telle manière à réduire les interférences entre les transmissions des diverses stations d'une cellule.

Dans le cadre du modélisme on procède un tout petit peu différemment. Imaginons une bande 2,4 GHz française avec 28 canaux de 2 MHz. Il nous faut 2 ms pour transmettre une trame PPM ou numérique de 20 ms. On a donc besoin de transmettre 2 ms toutes les 20 ms, mais on va transmettre 80 % du temps, donc huit fois le même paquet durant chaque période de 20 ms ; les 20 % du temps restant étant réservés typiquement aux transmissions en sens inverse.

Si un paquet transmis passe tout de suite, c’est tant mieux, sinon on a de bonnes chances qu’il passe à une des tentatives suivantes. Au-delà de la huitième tentative on a recours au mode « hold », et si le mode « hold » se maintient trop longtemps on passe au mode « fail safe ».

N. B. : le mode hold est perçu par un pilote comme une turbulence passagère au cours d’une manœuvre, mais passe inaperçu lors d’un vol en ligne droite. Le mode « fail safe » est quant à lui clairement perçu comme une perte de contrôle passagère.

Imaginons maintenant un club où tout le monde utilise ce FHSS. Il y a quatre modèles en vol et quatre radios allumées au sol. Statistiquement parlant, il y a 65 % de chances que le premier paquet d’un modéliste passe et une chance sur 4500 que même le huitième ne passe pas. Donc on passe en mode hold en moyenne une fois toutes les 1,5 minute s’il n’y a pas d’autre source de perturbation. Cette valeur est tout à fait acceptable a priori, mais se dégrade très rapidement si le nombre d’utilisateurs qui laissent leur radio allumée augmente.

Un autre problème plus sérieux est que du fait de la loi des séries on se retrouve forcément de temps en temps sans transmission réussie pendant un temps assez long pour passer en mode « fail safe », ce qui a un effet beaucoup plus désagréable que le passage en mode hold. C’est le point faible du FHSS en plus d’une moins bonne exploitation du spectre de fréquences qui explique sa désaffection en dehors du domaine de l’aéromodélisme. Les multiples variantes de FHSS (comme l’AFHSS et autres) compliquent le protocole pour limiter l’effet de la loi des séries, mais ne peuvent pas l’empêcher.

Du fait de l’exploitation médiocre du spectre de fréquence en FHSS, le concepteur de radiocommande ayant choisi ce mode de partage est pris entre deux choix délicats (choix Cornélien comme disent les littéraires français) :

ou il réduit la bande passante du canal descendant et donc les possibilités de télémétrie,
ou il augmente la fréquence de passage en mode hold, et donc limite le nombre de radiocommandes pouvant émettre simultanément sans se gêner de façon excessive.

 

étalement de spectre à séquence directe

La technique DSSS (Direct Sequence Spread Spectrum, étalement de spectre à séquence directe) consiste à transmettre pour chaque bit une séquence Barker (parfois appelée bruit pseudo-aléatoire ou en anglais pseudo-random noise, noté PN) de bits. Ainsi chaque bit valant 1 est remplacé par une séquence de bits et chaque bit valant 0 par son complément.

La couche physique de la norme 802.11 définit une séquence de 11 bits (10110111000) pour représenter un 1 et son complément (01001000111) pour coder un 0. On appelle chip ou chipping code (en français puce) chaque bit encodé à l'aide de la séquence. Cette technique (appelée chipping) revient donc à moduler chaque bit avec la séquence barker.

Grâce au chipping, de l'information redondante est transmise, ce qui permet d'effectuer des contrôles d'erreurs sur les transmissions, voire de la correction d'erreurs.

Dans le standard 802.11b, la bande de fréquence 2.400-2.4835 GHz (d'une largeur de 83.5 MHz) a été découpée en 14 canaux séparés de 5MHz, dont seuls les 11 premiers sont utilisables aux Etats-Unis. Seuls les canaux 10 à 13 sont utilisables en France. Voici les fréquences associées aux 14 canaux :

Canal 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14
Fréquence (GHz) 2.412 2.417 2.422 2.427 2.432 2.437 2.442 2.447 2.452 2.457 2.462 2.467 2.472 2.484

Toutefois, pour une transmission de 11 Mbps correcte il est nécessaire de transmettre sur une bande de 22 MHz car, d'après le théorème de Shannon, la fréquence d'échantillonnage doit être au minimum égale au double du signal à numériser. Ainsi certains canaux recouvrent partiellement les canaux adjacents, c'est la raison pour laquelle des canaux isolés (les canaux 1, 6 et 11) distants les uns des autres de 25MHz sont généralement utilisés.

Ainsi, si deux points d'accès utilisant les mêmes canaux ont des zones d'émission qui se recoupent, des distorsions du signal risquent de perturber la transmission. Ainsi pour éviter toute interférence il est recommandé d'organiser la répartition des points d'accès et l'utilisation des canaux de telle manière à ne pas avoir deux points d'accès utilisant les mêmes canaux proches l'un de l'autre.

Le standard 802.11a utilise la bande de fréquence 5.15GHz à 5.35GHz et la bande 5.725 GHz à 5.825 GHz, ce qui permet de définir 8 canaux distincts d'une largeur de 20Mhz chacun, c'est-à-dire une bande suffisamment large pour ne pas avoir de parasitage entre canaux.

L’étalement de spectre direct (Direct Sequence Spread Spectrum) est plus difficile à comprendre, ce qui a en partie justifié son rejet du monde de l’aéromodélisme ou les utilisateurs (hélas souvent peu compétents) ont eu leur mot à dire.

Sa force est de garantir la réussite de la transmission, même si plusieurs entités sont sur la même fréquence, et donc de garantir un délai de transmission.

Le point faible est que si un dispositif spécial est mis en place pour détecter le canal utilisé et qu’on place ensuite un émetteur de très forte puissance sur ce canal, on peut bloquer le système. Toutefois on n’imagine guère un modéliste expert en radio et très bien équipé pratiquer ce genre de manipulation sur un terrain juste pour le plaisir de voir tomber le modèle d’un de ses camarades. C’est pourtant une démonstration biaisée de ce type sur Internet − à l’origine d’une campagne de calomnies − qui a convaincu nombre de modélistes de la supériorité du FHSS, du danger de l’IFS de Graupner, et par association du DSSS en général.

La photo 1 montre 12 modules industriels à la norme ZIGBEE (utilisés un temps par Graupner avec l’IFS, Francis Thobois et d’autres amateurs) qui ont communiqué sur le même canal simultanément sans se perturber le moins du monde.


Photo 1 : 12 modules professionnels ZIGBEE capables de partager simultanément
la même fréquence sans se perturber mutuellement (modèle XBEE-PRO)

Nous connaissons ce module courant dans le monde Arduino.

 

la technologie infrarouge :

Le standard IEEE 802.11 prévoit également une alternative à l'utilisation des ondes radio : la lumière infrarouge. La technologie infrarouge a pour caractéristique principale d'utiliser une onde lumineuse pour la transmission de données. Ainsi les transmissions se font de façon uni-directionnelle, soit en "vue directe" soit par réflexion. Le caractère non dissipatif des ondes lumineuses offre un niveau de sécurité plus élevé.

Il est possible grâce à la technologie infrarouge d'obtenir des débits allant de 1 à 2 Mbit/s en utilisant une modulation appelé PPM (pulse position modulation).
Veuillez noter que cette technologie peut désormais être incorporée directement dans les éclairage. Elle reste transparente pour la lumière mais pleinement opérationnelle pour de la transmission de donnée.

La modulation PPM consiste à transmettre des impulsions à amplitude constante, et à coder l'information suivant la position de l'impulsion. Le débit de 1 Mbps est obtenu avec une modulation de 16-PPM, tandis que le débit de 2 Mbps est obtenu avec une modulation 4-PPM permettant de coder deux bits de données avec 4 positions possibles :

Pourquoi ce mode de transmission ? Tout simplement parce que j'utilise ce mode de transmission sur mon tout petit hélicoptère (jouet) de modélisme, mais pas que !
En effet, avec l'éclairage à LED, vous allez être rapidement confronté à ce nouveau mode de transmission de données. Avec les détracteurs des ondes radio, les industriels ont cherchés d'autres technologies... Plutôt que d'installer un réseau WiFi sophistiqué pour votre informatique, Internet sera diffusé par l'éclairage !?! Cela devient très intéressant pour des très grandes surfaces, comme des usines, des locaux commerciaux, là où un éclairage artificielle est indispensable. Vous n'aurez plus qu'à disposer d'un petit récepteur de lumière ambiante pour disposer du réseau informatique...
Et la confidentialité ? Les ondes radio ne s'arrêtent au delà des murs. Il suffit de se trouver à proximité immédiate pour les capter...
Mais la lumière... Il suffit de disposer de filtres sur les fenêtres pour en stopper la transmission, sans en perturber l'apport gratuit de lumière...
Mais nous nous éloignons... Bla ! Bla ! Bla ! Z'il est trop bavard, on s'éloigne du sujet... Mais il fallait que j'en parle car nous utiliserons ce mode de transmission plus tard... Et pas que !
Qui ne rêve pas à l'accès à la fibre optique ? Surtout moi dans mes steppes de la Haute Loire ! Elle est devant la porte, mais les lieux dit seront raccordés avant ceux du centre ville...

 

les techniques de modulation :

Tandis que la radio classique utilise une modulation de fréquence (radio FM pour Frequency Modulation) ou bien une modulation d'amplitude (radio AM pour Amplitude Modulation), le standard 802.11b utilise une technique de modulation de phase appelée PSK pour Phase Shift Keying. Ainsi chaque bit produit une rotation de phase. Une rotation de 180° permet de transmettre des débits peu élevés (technique appelé BPSK pour Binary Phase Shift Keying) tandis qu'une série de quatre rotations de 90° (technique appelé QPSK pour Quadrature Phase Shift Keying) permet des débits deux fois plus élevés.

 

optimisations

La norme 802.11b propose d'autres types d'encodage permettant d'optimiser le débit de la transmission. Les deux séquences Barker ne permettent de définir que deux états (0 ou 1) à l'aide de deux mots de 11 bits (compléments l'un de l'autre).

Une méthode alternative appelée CCK (complementary code keying) permet d'encoder directement plusieurs bits de données en une seule puce (chip) en utilisant 8 séquences de 64 bits. Ainsi en codant simultanément 4 bits, la méthode CCK permet d'obtenir un débit de 5.5 Mbps et elle permet d'obtenir un débit de 11 Mbps en codant 8 bits de données.

La technologie PBCC (Packet Binary Convolutionnary Code) permet de rendre le signal plus robuste vis-à-vis des distorsions dûes au cheminement multiple des ondes hertziennes. Ainsi la société Texas Instrument a réussi a mettre au point une séquence tirant avantage de cette meilleure résistance aux interférences et offrant un débit de 22Mbit/s. Cette technologie baptisée 802.11b+ est toutefois non conforme à la norme IEEE 802.11b ce qui rend les périphériques la supportant non compatibles avec les équipements 802.11b.

La norme 802.11a opère dans la bande de fréquence des 5 GHz, qui offre 8 canaux distincts, c'est la raison pour laquelle une technique de transmission alternative tirant partie des différents canaux est proposée. L'OFDM (Orthogonal Frequency Division Multiplexing) permet d'obtenir des débits théoriques de 54 Mbps en envoyant les données en parallèle sur les différentes fréquences. De plus la technique OFDM fait une utilisation plus rationnelle du spectre.

Technologie Codage Type de modulation Débit
802.11b 11 bits (Barker sequence) PSK 1Mbps
802.11b 11 bits (Barker sequence) QPSK 2Mbps
802.11b CCK (4 bits) QPSK 5.5Mbps
802.11b CCK (8 bits) QPSK 11Mbps
802.11a CCK (8 bits) OFDM 54Mbps
802.11g CCK (8 bits) OFDM 54Mbps

 

constructeurs de radiocommande :

Même si tout le monde utilise les même technologies de transmission, chaque constructeur l'adapte à sa sauce. Ceci rend donc incompatible le langage de dialogue entre l'émetteur d'une marque et le récepteur d'une autre marque. Nous devons nous en accommoder.

Prenons de simples exemples sur la technologie FHSS décrite ci dessus :

 Nous voyons sur les télécommandes du T-FHSS aussi appelé FASST parce que le système récepteur est en capacité de Transmettre des informations jusqu'à l'émetteur. Connaître la capacité restante de l'accumulateur principale n'est pas dramatique pour une voiture, mais peut être vitale pour un drone. Le T exprimant la notion de télémétrie. Elle reste cantonné pour les grande lignes au leader mondial de la radio commande FUTABA...
Cette société à développé d'autre systèmes comme le FASST ou S-FHSS qui reste un dérivé de ses propres modes de transmission. Malheureusement, ceux ci ne sont pas toujours compatibles entre eux. Deux antennes à discriminations viennent compléter et améliorer la transmission. Dans le monde du WiFi, nous l'appelions cela le MiMo (Multiple Input Multiple Output), intégré dans les box de Free, d'il y a quelques années. Rappelez vous les trois antennes derrière les boîtiers... Non seulement cela permet d'augmenter le débit de transmission en multipliant les canaux, mais cela permet de transmettre simultanément des données dans les deux sens...

Vous aurez compris que si vous optiez pour un émetteur spécifique pour un modèle. Si vous optez pour un modèle d'émetteur pour plusieurs modèles, choisissez du matériel de marque connu afin d'assurer une compatibilité à long terme pour vos différents récepteurs.

 

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© 18/07/2016 - Dernière modification : 18/06/2017 - F4CVM / Pascal